|
|
La Conjuration de la peur est un morceau
de 35 minutes (longuement décrit ici).
Vous trouverez sur cette page
quelques extraits MP3
ainsi que les textes afférents.
Le morceau dans sa totalité est disponible
en version CD ici, et en téléchargement
(en libre responsabilisation) là. |
Extrait 1 |
|
Tout début du morceau, ce court extrait a été isolé et mis en ligne à l'été 2008 en plein "affaire Siné" (Siné viré de Charlie Hebdo pour antisémitisme.) Écrit un an plus tôt, ça commence par Sarkozy, ça se termine par censure et ça passe par Charlie Hebdo, Martin et Faujour : quel auteur tout de même ce Vaquette ! |
|
|
"L'hégémonie idéologique et culturelle précède la victoire politique" (Nicolas Sarkozy)
Putain, avec du r’cul quand viendra l’temps qu’notre époque soit jugée
Même des circonstances atténuantes, je plains son avocat, c’est pas gagné
J’aime pas la Justice, j’veux dire la répression
Mais pour le coup j’m’y colle, j’fais l’procureur et sans hésitation
J’demande perpète pour pas qu’on la r’trouve un jour de nouveau dans la rue
Mesdames, messieurs les jurés, j’sais pas vous, mais moi j’en peux plus
Rar’ment on aura eu un temps si sclérosé et sécuritaire
Tu t’lèves pas chaque matin en t’disant : mais qu’est-c’qu’on a pu faire ?
Pour qu’sous les pavés y ait plus une plage pas couverte de goudron
Et qu’partout au pouvoir, y ait l’conformisme et nulle part l’imagination
Comment on a pu passer d’Charlie Hebdo à Charlie Hebdo ?
J’veux dire d’un journal nouveau, subversif, audacieux, anar et provo
À cette feuille moraleuse de centr’-gauche consensuel
Qui n’a pas eu l’courage ni même l’idée d’trouver son nom à elle
C’est ça notre époque d’un côté des vieux qui font une resucée
De l’autre Martin, Faujour et Zoo, devine lesquels ont arrêté ?
On est passé d’la gueule défoncée d’un môme en couv’ d’Hara-Kiri
Avec ce titre "Éducation, faut-il être sévère ?" à l’interdit
Partout, plus un journal à l’humour trash par peur des procès
Costes traîné en Justice, Hitler=SS censuré
(...) |
|
|
Extrait 2 |
|
Tiré de la toute première partie du morceau, juste après un solo de Team Laser, à cinq minutes du début pour être précis, cet extrait est, disons, une critique, ou un bilan, je vous laisse choisir, de mai 68 – oui, je sais, Vaquette est terriblement tendance, limite opportuniste.
|
|
|
Comment on a pu en arriver là, donc ? Comment ? Pourquoi ? D’abord, d’abord il y a le premier effet Kiss pas cool :
Anarchie a vaincu
Ça rime avec "On l’a dans l’cul"
Peut-être que c’est les mélanges, y avait pas qu’du rouge, on vit un lendemain d’cuite
Pourtant 'l’était belle l’ivresse des idéaux libertaires d’68
Mais y’s’sont pervertis, pour au moins trois raisons
La première, c’est qu’les bourgeois, gagné ! c’est comme les cochons
J’mets quand même un bémol, après Brel je cite Debronckart
Les soixante-huitards au moins ont fait leur devoir, écrit un peu d’histoire
Avant de dev’nir vieux, moins vigilants, moins combatifs
Et puis rangés, prudents, moins sensibles au radical, à l’excessif
Ça c’est pour la plupart, parc’ qu’la deuxième raison
C’est qu’les meilleurs d’entre eux, non ! j’déconne ! vire ce mot, c’est pas l’bon
Disons leurs chefs ou leurs leaders, les plus "doués pour la vie"
Ont tout renié, se sont vendus, suffisait juste d’y mettre le prix
À croire, mais j’m’y r’fuse, que c’est inhumain que des idées pures et sincères
Soient portées par des gens désintéressés, purs et sincères
Mais il y a pire encore, je sais, c’est à désespérer
Faut qu’j’vous dise la troisième raison, celle-là ça m’fait mal de l’avouer
C’est que l’idéal libertaire est aristocratique,
Soyez certains que je l’regrette et qu’je n’parle pas d’naissance ou d’titres
De race, de culture ou d’thune, je dis juste que socialement la liberté
N’peut pas exister sans morale, sans exigence, sans responsabilité
Ou sinon l’anarchie, qui à mes yeux est un joli mot
Devient l’anarchie comme l’entend chacun, c'est-à-dire le chaos
Un monde où les plus forts, les plus nombreux, les plus malins
J’veux dire les crapules les plus dégueulasses gagnent toujours à la fin
Alors ils ont gagné et ils ont perverti
L’un après l’autre tous les progrès que 68 avait conquis
Tiens, r’garde, on a sevré le peuple de son opium monothéiste
Mais la nature qu’à horreur du vide a r’mis un culte polythéiste
Le dieu des baskets, c’est Nike, celui des obèses, c’est McDo et Coca
Celui des trisos, Universal et l’dieu des dieux c’est l’Grand Genhar
La messe c’est l’samedi après-midi, le curé c’est la pub, la croix c’est un Caddie
Égoïsme et matérialisme sont les deux mamelles d’cette liturgie
Ben ouais, la liberté c’est la liberté d’consommer et
D’afficher qui ont est, enfin, à quelle "tribu" on veut s’identifier
Et puis après la r’ligion, on a eu la peau de l’éducastration
Ce dressage normatif qui apprend aux gosses la soumission
Mon fils tu s’ras soldat et ma fille tu s’ras mère
Devant ton mari et ton chef, faudra obéir et te taire
Mais maint’nant qu’ils ont l’choix, ils pensent toujours "mère ou soldat"
Et s’ils obéissent plus, c’est qu’ "C’est saoulant d’faire un effort, z’y va !"
Génial ! Quel progrès ! Mais s’ils sont pas ou mal élevés
Ils restent au ras du sol à croupir dans la facilité
Incultes et faignants, qu’écrivent et parlent en SMS
Mais comme le langage est l’vecteur d’la pensée, ils pensent en SMS
Et les plus méchants qui y a cinquante ans arrachaient les ailes des mouches pour s’marrer
Maint’nant y t’flinguent juste pour voir : À bas Flytox ! Viv’ Zyklon B !
Et puis y a l’humour, là j’plaide coupable, au moins complice
On s’est foutu d’la gueule de tout, d’l’État, d’l’armée, de la police
De la politique, des idées, des artistes, d’la culture, mais c’était pas pour rire
Fiers d’être iconoclastes, on a fait not’ boulot, c'est-à-dire affaiblir
Toutes les autorités, tous les pouvoirs, pour dire "Voyez ! C’qu’est censé être en haut
Ça n’doit pas nous suffire, on mérite de viser l’Grand et Beau !"
Mais c’qu’a été compris, c’est "Si c’qu’est haut est bas, alors c’est plus facile d’viser tout
d’suite en bas"
Et on est arrivé à la Star Ac', à Wikipédia
Et à c’que Zab' appelle l’Deuxième degré zéro
Beigbeder communiste, la faim dans l’monde, au s’cond degré tout est rigolo
Mais c’qu’est pas rigolo, c’est comment l’porno a dévoyé
Un par un les acquis qu’la libération sexuelle a apportés
D’un désir de plaisir, on est passé à la frustration des pulsions
Du r’jet d’la morale réac, on s’est soumis une fois d’plus au pognon
Du plaisir de la femme, reste qu’un travail d’actrice
Et d’l’imagination, d’la sensualité, un process normatif
Si tu recules, si tu recules, comment veux-tu, comment veux-tu qu’on aille aut’ part qu’au
Moyen Âge
À la ceinture de chasteté, le voile, l’excision, le mariage
Forcé ?
Oh ! Mesdemoiselles, mesdemoiselles, si vous saviez comme je vous plains de vous sauter ces petits branleurs élevés au porno ! Oh ! Ça doit être terrible ! Enfin, non, justement, ça ne doit pas être terrible… du tout.
Mais la plus grande des perversions, on la doit à la bande FM
Quand j’pense que l’but c’était d’créer des radios libres, yo ! j’ai la haine !
J’comprends plus rien aux maths, cent fois plus de radios, c’est dix fois moins d’choix
Bon alors, déjà, l’histoire de l’entropie qui diminue tout à l’heure, c’était limite, mais là, franchement, je me demande si notre époque éminemment raisonnable est si rationnelle que ça.
Digression. Nous verrons d’ailleurs tout à l’heure de nouveau (car la répétition est la base de la pédagogie) que deux mots qui se ressemblent (comme raisonnable et rationnel) peuvent avoir deux sens absolument contraires. Fin de la digression.
Oui donc, je me demande si notre époque éminemment raisonnable est si rationnelle que ça. En tout cas, à défaut de rationnelle, il y a une chose qui est certaine, c’est qu’elle est remarquablement, terriblement aussi j’ajouterais si j’osais, réactionnaire, et nous en arrivons au deuxième effet Kiss pas cool, tellement pas cool d’ailleurs qu’on va couper le sitar et les baglamas, qu’on va virer les percus, et qu’on va mettre de la batterie et des guitares saturées partout.
(...) |
|
|
Extrait 3 |
|
Nous voici à présent au cœur du morceau, dans la longue digression, ou plutôt la longue monographie consacrée au contrôle social par la peur. La musique se durcit tandis que l'IndispensablE tente de montrer comment le chômage, le sida ou l’insécurité participent du même chantage : si tu es soumis et prudent, alors, en échange, le pouvoir te protègera de tous les dangers qui, paraît-il, te guettent. |
|
|
(...)
Car comme dans tous les films d’horreur, même si c’ui-là fait série B
L’élément central c’est la peur, j’veux pas jouer les Cassandre
Mais à mon avis l’scénario est conv’nu, la fin ? on la connaît d’avance
Alors sortez les tronçonneuses, ça va finir dans un bain d’sang
J’déconne, y t’arriv’ra rien, si tu restes soumis et prudent
Sinon, sinon c’est le sida si tu baises, le cancer si tu fumes, la grippe aviaire ou la vache folle si tu manges de la viande, si tu ajoutes une sauce dessus, c’est l’infarctus et si tu bois, si tu bois, c’est la cirrhose et puis la mort dans un accident de voiture en d’atroces souffrances, argh ! Alors, mets ta ceinture quand tu conduis, mets un casque quand tu fais du vélo, et puis, tiens, même quand tu ne fais pas de vélo, mets aussi un casque, on n’est jamais trop prudent, et puis, surtout, surtout, ferme ta gueule et bosse comme un chien, je veux dire en étant aussi obéissant et en sachant ne montrer les dents que pour défendre les biens de ton maître, sinon… sinon c’est le chômage : regarde, regarde les SDF dans la rue, regarde-les bien, tu as envie de finir comme ça ? Alors, attention ! Attention ! Et puis, si par bonheur tu échappes à tout ça, et aussi aux ondes des téléphones portables, aux OGM et au réchauffement climatique, alors, alors, il reste encore les… les racailles ! et les… terroristes ! Ça fait peur, hein ? Ça fait peur. Mais heureusement, mais heureusement rentre chez toi, ferme tes portes à double tour, allume la télé et rassure-toi : la police veille et te protège.
Putain faut être sacrément con, ou aveugle, ou endoctriné
Pour pas voir qu’la capote, le chômage et l’insécurité
Ça participe du même principe et qu’c’est pas innocent
J’parle pas d’complot téléguidé depuis Davos par de grands méchants
Qu’auraient inventé l’sida et décrété l’chômage
Payé Ben Laden et les cailles des cités pour qu’ils fassent semblant d’avoir la rage
Mais de là à penser qu’la peur n’est pas instrumentalisée
Qu’c’est pas un outil fondamental du pouvoir faut être vraiment teubé
C’est juste parc’ que ça coûte moins cher qu’on n’applique pas la seule vraie solution
Contr’ la violence des cailles ou d’Ben Laden, moins d’misère, d’injustice et d’oppression ?
Ou c’est qu’si t’as pas peur, pas besoin d’être rassuré, dans un couple comme un État
Faut être vraiment crétin ou faible pour accepter qu’quelqu’un ait du pouvoir sur toi ?
"Taliban import export", on vous livre 'vec nos 4 gros porteurs
En trente minutes, notr’ façon d’voir la vie : moins d’liberté, plus de soumission et d’peur
Putain y sont trop forts, plus on prétend les combattre et plus leurs idées
Insidieusement gagnent du terrain, chez eux comme chez nous, vont finir par gagner
Car la peur rend les gens sages, pas au sens de sagesse, mais d’obéissants
Et surtout pas ouverts, curieux, pacifiques et intelligents
Pour faire diminuer l’insécurité, la solution Zéro l’a eue
Faut juste mettre un peu moins d’peureux et pas plus de flics dans la rue
Mais on a fait l’contraire et puis comme ça marche pas
On en rajoute une couche : plus de peur, plus de flics et basta !
Plus de contrôle social, d’moins en moins d’liberté
Et comme les braves gens se chient d’ssus, y sont prêts à tout accepter
(...) |
|
|
Extrait 4 |
|
En réponse à l’extrait précédent, l'IndispensablE, avec l’aide de Jacques Brel, propose ici une réhabilitation de la déviance et de l’imprudence. Elle sert de transition (vous remarquerez le basculement musical) entre la monographie sur le contrôle social par la peur et la problématique centrale qui traverse cette chanson : quelle valeur doit constituer le fondement de notre société, liberté ou sécurité ?
|
|
|
(...)
Allez ! C’est bon, j’arrête, admettons qu’je sois parano
Qu’la dictature plus ou moins soft, c’est pas pour bientôt
Y reste quand même des gens, des hommes, des femmes, ça vous m’le concèd’rez
Qui sont pas tous honnêtes, droits, intègres et bien intentionnés
J’ai pas envie d’me faire braquer par un flic parc’ que j’bais’rai sa femme
Et qu’il l’aura suivie via des caméras ou l’GPS de son portable
Et puis "Allo, central ? Suspect, signe particulier "punk rouge"
J’veux tout savoir de lui, j’vais l’pourrir aussi profond qu’il nique ma gouge !"
J’vais vous rapp’ler des notions d’base parc’ qu’en c’moment, j’crois qu’c’est utile
L’État d’droit s’est créé cont’ les pouvoirs car s’en méfier c’est légitime
Et pour garantir à chacun une sphère de liberté privée
Que ni l’État ni personne sous aucun prétexte n’a l’droit de pénétrer
Et j’vais aller plus loin, je r’vendique le droit à la déviance
Parc’ que, vieille antienne vaquettienne, on n’a jamais rien fait d’bien par l’obéissance
Sarko ! Tu m’aurais fiché, tout gosse, comme destiné à la place de Grève
Et pourtant dans un siècle, si on réalise tous les deux nos rêves
Ton sens de l’ordre n’amènera à la France qu’une impasse à ton nom quelque part à Neuilly
Mais mon envie d’bordel, un volume de Pléiade et l’idée qu’notr’ pays n’est pas fini
Car tous ceux qu’ont créé, inventé, fait avancer l’humanité
L’ont toujours fait en franchissant la ligne de c’qu’est admis et même autorisé
Ça c’est pour l’collectif, et à l’échelle de chacun d’nous
On obtient la tristesse, l’ennui et le malheur, c’est tout
En étant prudent, obéissant et raisonnable
Spécial featuring (respect ! yo !) : Jacques Brel est dans la place !
Et on ne peut pas vivre tout le temps en renonçant à ses envies, n’est-ce pas ? On devient fou, on devient malheureux et on emmerde son entourage. (Mais ce besoin que tu as…) C’est pas un besoin ! Je trouve anormal de refuser la peur tout le temps ! Je trouve anormal cette espèce de sécurité qu’ont… qu’ont bien des gens – je ne leur en veux pas du tout, bon sang que je les aime bien et que je les respecte ! – mais je ne pourrais pas, moi, vivre sans avoir peur, sans cette espèce de… mais calculé, pas bêtement, hein ! pas du tout ! c’est pas vivre, enfin, il vaut mieux être mort, quoi !
Il faut se casser la gueule, il faut avoir mal, le fait d’exister, le fait de bouger me paraît quand même plus intéressant, dans la mesure où ça ne fait de mal à personne, me paraît plus intéressant que le fait d’être prudent. Il est urgent de ne pas être prudent. Il faut être imprudent !
(Jacques Brel)
Alors… alors ras les couilles ! La propagande sur la capote : dans ton cul !
On a une chance sur un million d’crever si on baise sans
Mais si on baise avec, les chances de s’faire chier c’est 100 %
Et vivre à moitié ou au quart, c’est pas vivre, c’est désespérant
Sois prudent, tu vivras longtemps… une vie de merde
Parc’ que vivre c’est aussi rouler sans casque en moto parc’ qu’il fait beau
Ou parc’ qu’il fait pas beau, sous drapeau rouge, nager dans les rouleaux
C’est faire le con en caisse pour qu’tes mômes y golrient
C’est "C’matin j’vais pas au boulot, on nique, t’en penses quoi ma chérie ?"
Alors… alors, ras les couilles ! La propagande sur l’alcool au volant : dans ton cul !
On nous répète qu’ça tue des gens, c’est vrai, mais c’qu’on nous dit jamais
C’est qu’moi qu’habite pas à Paris, si la loi, j’la respectais
J’irais plus jamais au resto 'vec mes maîtresses ou mes copains
Et j’perdrais cette joliesse qui naît entr’ deux personnes 'vec un bon vin
J’vais vous apprendre quelqu’ chose, c’est scientifique, je délire pas
Les graisses et l’alcool, les deux choses auxquelles on n’a plus l’droit
Sont le siège des arômes, c'est-à-dire du plaisir
Thank you Satan d’avoir, ludique, mélangé l’meilleur et l’pire
Alors, ras les couilles ! Le risque zéro et la prudence partout : putain, dans ton cul !
Attention les trisos, j’veux pas être mal compris
J’veux pas qu’l’un d’vous, bourré, sans casque, s’tue en moto : "Vaquette l’a dit !"
J’veux pas qu’une petite conne me r’file son HIV
Parc’ que "Tu comprends, j’fais pas d’test, ça m’f’rait trop peur d’apprendre que j’suis
plombée !"
J’veux pas mourir jeune, j’trouve pas la chair triste, j’ai pas lu tous les livres
Alors j’fais du sport, j’fume pas, j’bois du vin mais jamais pour être ivre
Et non, j’me contredis pas, et non, j’me suis pas égaré
Dans ma digression sur la peur, la preuve, la musique a r’changé
Car à quelle société on aspire, c’est la question fondamentale
D’un côté la liberté qui exige la morale
La responsabilité et l’acceptation du risque naturel à
La vie, de l’autre l’obéissance qui impose la morale, la
Culpabilité et le fantasme morbide d’un risque zéro
C’est drôle de voir comment l’même mot
Peut prendre deux sens autant à l’opposé
Dans l’premier cas, morale au sens d’éthique, j’imagine un chevalier
Sans peur et sans reproche, droit, incapable de trahir sa cause
Dans l’deuxième, morale comme un sermon, ça m’évoque la couperose
D’une vieille derrière sa f’nêtre prête à dénoncer un Arabe ou un zonard
Bush et Mitterrand : morale partout, moralité nulle part
(...)
(L'IndispensablE Tristan-Edern VAQUETTE,
Avril 2007 – Mai 2008)
|
|
|
|
|